1.03 * Au nom du pere
Tanks You For Not Morphing
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[Manoir Halliwell. Prue, Piper et Phoebe sortent du manoir en tenues de
soirée.]
Prue : On est bien d'accord, hein ? On reste que vingt
minutes !
Piper : Comment peux-tu t'éclater dans une soirée en
vingt minutes ??
Prue : J'vais te montrer.
Phoebe : (à Piper) Ah ouais, bien sûr, tu peux arrêter
le temps, mais, elle, elle le compresse !
Prue : Qu'est-ce que tu veux, c'est pas ma faute si j'travaille comme
une folle !
Phoebe : Et pas la mienne si j'aime faire la fête !
Piper : Ce s'ra votre faute si j'me retrouve avec une migraine atroce.
Prue : Ca c'est un signe, on rentre à la maison avant qu'il
soit trop tard...
(Prue fait demi-tour. Piper la retient.)
Piper : Non.
Phoebe : Prue, il n'est jamais trop tard pour faire la fête.
Piper : Tu risques même de t'amuser.
Phoebe : Vous vous rappelez la fête de mes 16 ans ?
(Dans le buisson, un chien attend. Prue, Piper et Phoebe traversent la rue
et arrivent chez leur s nouveaux voisins qui organisent une fête. Les
yeux du chien émettent une étrange lueur jaune.)
Phoebe : J'ai un super plan ! J'vais organiser une grande soirée
et faire payer l'entrée ! Comme ça j'aurais plein de sous !
Prue : Moi, j'ai un plan encore meilleur. Tu vas trouver du travail
!
[Maison des voisins. La fête bat son plein.]
Marshall : (avec ironie) Ha Ha, les surs Halliwell.
La soirée peut commencer !
Cynda : Vous vouliez vous faire désirer ou quoi ?
Fritz : Alors, Prue, t'as pu te libérer ?
Prue : Ouais, j'aurais manqué ça pour rien au monde.
Piper : Bravo pour la déco, c'est chouette.
Marshall : Merci, on a préféré restaurer. On n'voulais
pas trop changer. Vous avez dû bien connaître les gens qui étaient
ici avant nous.
Phoebe : Ah ouais plutôt, on a grandit avec leurs enfants. J'vous
parie qu'on connaît la maison mieux que vous !
Marshall : Sans doute. (à son frère) Où en est
le bar ?
Fritz : Ah ! J'y vais, il faut le remplir.
(Cynda le retient et y va à sa place.)
Cynda : Non C'est mon tour.
(En passant devant les surs, elle écrase une canette entre ses
mains.)
Marshall : Ne fait pas la maligne Cynda, nous avons des invités
!!!
Fritz : Ah la la ! Les surs !!!
Prue : M'en parlez pas !
(Piper et Phoebe se tourne vers elle.)
Marshall : Euh, allez boire quelque chose et amusez-vous !
Phoebe : D'accord
Piper : Entendu !
(Marshall et Fritz les laisse.)
Prue : Voilà, ça y est, je suis venue, j'ai vu et maintenant,
je pense que je vais me mettre la tête sous mon oreiller parce que j'me
lève très tôt.
Phoebe : Non ! Ca peut encore attendre.
Piper : Oui, c'est vrai, on vient juste d'arriver, ça f'rait
mauvais effet.
Prue : Vous m'cachez quelque chose...
Phoebe : Pourquoi ? J'comprend pas là. Oh, quelle coïncidence,
alors regarde qui est là !
(Prue regarde derrière elle et aperçoit Andy. Il lui fait un
petit geste amical)
Prue : (à Phoebe) Si c'est toi qu'a fait ça, j't'étrangle
!
Phoebe : A force de faire deux pas en avant et trois en arrière,
j'ai peur qu'tu finisses mal.
Prue : On en a déjà parlé, non ? Un flic et une
sorcière c'est la catastrophe !!
Phoebe : Ait confiance et sourie un peu.
(Phoebe et Piper la laisse seule.)
Phoebe : (en croisant Andy) Salut Andy !
Piper : Salut Andy !
Prue (à Andy) Elles devraient travailler leur créativité.
Andy : Hhm . Si elles pouvaient éliminer la faim et créer
la paix dans le monde, ce serait bien.
Prue : Hhm ! C'est drôle, je comptais m'y consacrer cinq minutes
!
Andy : C'est drôle que tu en parles, je n'veux pas m'imposer
mais j'ai une idée. Si tu n'as rien à faire, je crois que j'aurais
des places pour le match des Warriors qui ne doit absolument pas t'intéresser
donc...
Prue : Ohff, ils peuvent pas faire pire que l'an dernier. T'as vu comment
ils se sont faits lessiver par les Lakers ?
Andy : Impressionnant. Alors, c'est oui ?
Prue : C'est à dire, euh... je dois regarder dans mon agenda,
j'ai p'être déjà un truc...
Andy : Un truc ?
(Fritz rejoint Prue et Andy.)
Fritz : Alors, Prue, il paraît que ton ami est flic ?
Prue : Il est inspecteur.
Fritz : Ah ouais ! Ouais parce que j'ai des PV que je voudrais faire
sauter...
Andy : Tu sais mon rayon c'est plutôt le crimes et les vols à
main armée.
Fritz : Ahh ! Non, mais comme tu es de la maison...
(Prue profite de loccasion pour séclipser.)
Prue : Bon, j'y vais.
Fritz : (à Andy)...tu peux p'être faire quelque chose.
Andy : Prue, attends !
[Rue. Prue sort de chez les voisins.]
Homme : Yeah, salut mec !
(Elle traverse la rue et retourne au manoir. Quand elle arrive, la porte est
ouverte. Elle entre.)
Prue : Mmm, Phoebe !
(Elle traverse le hall. Le gros chien aboie dans les escaliers. Prue recule
devant le chien. Il savance vers elle. Elle ressort de la maison en
courant. Le chein continue daboyer sur le seuil de la porte. Ses yeux
redeviennent jaunes.)
GENERIQUE
[Manoir Halliwell. Dans la cuisine, Prue, Piper et Phoebe parlent de la mésaventure
de Prue avec le chien.]
Phoebe (en mangeant) Et comment il était ce vilain
toutou ?
Prue : Énorme ! Tas vu les marques quil a laissé
sur la porte du grenier, non ?
Piper : (en se préparant à manger) Quest-ce quil
faisait chez nous ?
Prue : Bah, jen sais rien ! (sous-entendu à Phoebe) Quelquun
a dû laisser la porte ouverte.
Phoebe : Pourquoi tu pars toujours du principe que cest moi et
pas Piper ?
Piper : (à Phoebe) Elle a raison !
Phoebe : Bon, bah, cest pas la fin du monde ! On a regardé
de la cave au grenier, il ne manque rien... à part mon super CD des
cantiques de Noël.
Piper : Ca me donne quand même la chair de poule, si il y avait
un chien ici, il y avait forcément son maître : aucun chien ne
peut ouvrir la porte dentrée, encore moins atteindre létagère
du haut !
Phoebe : Bah, on devrait peut être installer une alarme .
(Prue attrape une serviette qui était restée sur la table.)
Prue : Installer un système dalarme ? Ce nest pas
dans nos moyens et après ce qui sest passé, Andy va vérifier
quon est bien là toutes les cinq minutes !
Piper : Oh, tu lui a déjà raconté ?
Phoebe : Hhm, un inspecteur, cool !
Piper : Alors, quest-ce quon doit faire ?
Prue : Et bien, soit on fait confiance à notre redoutable chien
de garde pour quil nous protège, soit on noublie plus jamais
de fermer les portes à clé !
(Prue va dans le cellier pour y déposer la serviette.)
Phoebe : Tu as raison, je vais mentraîner supito presto
!
(Phoebe enferme Prue à clé dans le cellier.)
Prue : Phoebe ouvre moi tout de suite !
[Buckland. Prue est dans son bureau. Un homme se présente à
elle.]
Victor : On ma dit que vous pourriez peut-être
maider. (Il enlève la bague quil porte à son doigt.)
Je voudrais faire estimer cette bague.
(Il pose la bague sur le bureau de Prue.)
Prue : Vous ferriez mieux de vous adresser à notre expert.
Victor : Je viens de le faire, il a besoin de la garder une semaine.
(Prue saisit la bague.) Euh, je préfèrerais ne pas men
séparer. Jen ai hérité il y a très longtemps.
Prue : (en regardant la bague) Cest bizarre. Je ne me souviens
plus où mais jai déjà vu ce genre de bague. La
monture est très ancienne : XVIIème siècle. (Elle se
lève et prend un livre.) On dirait que les pierres sont des chrysalites.
Noubliez pas que ce sont des suppositions, rien dautre.
(Elle se rassoit et feuillette le livre. Victor sassied.)
Victor : Bien sûr, mais, continuez, sil vous plaît.
Prue : Si je ne me trompe pas, oui, (en lisant le livre) les Égyptiens
portaient cette pierre pour se protéger des sorts, des malédictions
et des esprits maléfiques.(à Victor) Est-ce que, par hasard,
ce ne serait pas une alliance ?
Victor : (souriant) Cest à vous de me le dire.
Prue : Pour moi, ces pierres sont le symbole de la dualité.
La dualité homme-femme, et une protection.
Victor : Et quelle conclusion en tirez-vous ?
(Elle lève la tête vers Victor.)
Prue : Où avez-vous eu cette bague ? Comment avez-vous dit que
vous vous appeliez ?
Victor : Je crois que tu sais comment je mappelle, ... Prudence
...
(Prue se lève et rend la bague à Victor.)
Prue : Va ten, et ne surtout, ne tapproche pas de nous
!
(Victor prend la bague et se lève.)
Victor : Je suis descendu à lhôtel Bumark, jaimerais
que tes surs et toi vous vous joigniez à moi pour dîner.
Disons demain, on pourra parler.
Prue : Tu ne manques pas de culot ! Après nous avoir abandonnées
!
Victor : Mauvais caractère, jadore ça. ça
me rappelle quelquun que je connais.
Prue : Mais, je ne suis pas comme toi. Moi, jassumerais toujours
mes responsabilités envers ma famille !
Victor : Je crois quon va devoir aborder certaines questions.
Prue : Hmm, on est abonnés aux questions sans réponses
. Va ten avant que je ne te fasse jeter dehors !
Victor : Est-ce une façon de parler à son père
?
(Il sen va.)
[Café. Prue, Piper et Phoebe se sont réunies pour parler
de Victor.]
Piper : Je me demande pourquoi il est venu te voir. Pourquoi
il nest pas venu voir Phoebe, ou moi ?
Prue : Franchement, je men serais bien passée !
Phoebe : Comment il est ? Est-ce quil ta parlé de
nous ?
Prue : Non, je suis désolée. Mais réfléchit
: il joue lhomme invisible depuis vingt ans et puis tout dun coup,
le voilà qui arrive. Pourquoi maintenant ?
Piper : Il a peut-être envie de faire partie de notre vie .
Prue : Après tout ce temps, tu plaisantes ? Je crois que tu
te fais des illusions.
Phoebe : Il ny a quun moyen den avoir le cur
net. Pourquoi attendre ce soir ? On a qua aller le voir maintenant !
Prue : Mais réfléchit ! ça ne te paraît
pas étrange à toi que ce soit juste au moment où on découvre
que ...
Serveuse : Attendez, je vous débarrasse
Prue : ...juste au moment où on découvre quon est
des sorcières quil réapparaît. Mais quand maman
est morte, il ne sest jamais manifesté !
Phoebe : Il a toujours pensé à nos anniversaires .
Prue : Ouais, cest ça, il a de la mémoire, mais
elle est très sélective. Grand-mère nous a toujours dit
quil était dangereux pour nous. Et on a aucune raison de croire
que ça ait changé.
Piper : Prue, je tassure que je te comprend mais, tu la
connu plus que nous. Pourquoi on ne pourrais pas avoir cette chance nous aussi
?
Prue : Parce que pour le moment on ne sait pas exactement ce quil
nous veut. Et donc on ne peut pas lui faire confiance.
[Hôtel Bumark. Phoebe frappe à la porte de la chambre de Victor.)
Victor : Oui, entrez
(Phoebe entre.)
Phoebe : (à elle-même.) Ca va aller.
(Victor, une serviette autour de la taille est en train de se faire masser.)
Phoebe : Euh ... Papa ?
Victor : Et bien ça alors, cest une excellente surprise
!
(Il se lève de la table de massage et enfile un paignoir.)
Phoebe : Je suis désolée de venir sans tavoir prévenu.
Non, je sais que jaurais dû attendre ce soir mais...
(Il sapproche delle.)
Victor : Non, ne texcuse pas , tu es la bienvenue. Laisse moi
un petit peu te regarder. Tu nes plus vraiment mon bébé
ni ma toute petite... Piper ?!
Victor : Phoebe
Phoebe : Oui, ça fait rien, hein, la plupart des gens font souvent
la même erreur.
Victor : Je nai aucune excuse, tu devrais me gifler. Cest
impardonnable. Laisse moi faire un mande honorable. Jappelle le service
détage.
Phoebe : Non, je viens de déjeuner.
Victor : Tu veux un verre ? Tu as lâge de boire, non ?
Phoebe : Oui mais non, cest très gentil
Victor : Alors, un petit massage, je dis à Lucy de revenir.
Phoebe : Non, jtassure, non. Je ne veux rien de tout ça.
Javais juste envie de te voir.
Victor : Cest comme si tu te regardais dans une glace. Tu as
mes yeux. Est-ce que tu ten est rendue compte ?
Phoebe : Oui, ça javais remarqué !
Victor : Tu viens dans mes bras ?
(Ils senlacent. Phoebe a alors une prémonition. Elle voit Victor
tenant le Livre des Ombres en affichant un grand sourire. Le téléphone
sonne et la prémonition de Phoebe sarrête.)
Victor : Ah ! Ils finissent toujours par me retrouver !
Phoebe : Tu sais, ça fait rien. Je te verrais au dîner
ce soir. Il faut que jy aille.
(Elle sen va.)
Victor : Phoebe, sil te plaît attend !
[Manoir Halliwell. Le facteur se présente à la porte en sifflant.
Son doigt prend la forme dune clé et il en profite pour ouvrir
la porte du manoir. Il monte directement au grenier. La porte du grenier résiste
alors il la défonce dun coup de pied et sempare du Livre
des Ombres. Il essaye de faire sortir le livre du manoir mais le grimoire
est protégé. Prue rentre du travail. Le démon jette le
Livre des Ombres dans le salon et se métamorphose en Andy.]
Prue : Andy, quest-ce que tu fais ici ?
Andy : Oh ! Euh, la porte était ouverte.
Prue : Quoi. Encore ! ?
Andy : Oui. Oui, jai vu en passant devant la maison que cétait
ouvert. Jai regardé un peu partout. Tout a lair en ordre.
Tu veux que jaille voir là haut ?
(Prue aperçoit le Livre des Ombres par terre dans le salon.)
Prue : Euh, non, non, ça va aller, je te remercie.
(Elle utilise son pouvoir pour cacher le grimoire sous un meuble.)
Prue : Oh eh, à propos de demain soir, jai changé
davis : cest bon.
Andy : Excuses-moi ? !
Prue : Et bien, tu ne devineras jamais qui vient de réapparaître
dans ma vie après vingt ans dabsence : Victor, mon père.
Andy : Ton père.
Prue : Oui, il veut quon aille dîner avec lui, jai
pas du tout envie dy aller; cest dommage que le match ne soit
pas ce soir.
(On frappe à la porte et Cynda rentre.)
Prue : Salut Cynda !
Cynda : Salut. Oh, tout va bien ?
Prue : Oui oui, ça va.
Cynda : Au revoir.
Prue : Super la soirée hier soir !
(Cynda sen va.)
Andy : Hmm, je dois y aller moi aussi.
(Andy sen va à son tour. Prue ferme la porte à clé
et remonte le Livre des Ombres au grenier. Elle découvre alors la porte
du grenier défoncée.]
Prue : Quest-ce que cest que ça ?
[Manoir Halliwell. Prue, Piper et Phoebe sont dans la cuisine et parle
de ce qui sest passé.]
Phoebe : Ta conclusion est un peu trop rapide.
Prue : Non, jen sais bien assez. Dabord, quelquun
démoli la porte du grenier, ensuite le Livre des Ombres atterrit au
rez-de-chaussée. Quest-ce que tu veux de plus ?
Piper : Pourquoi des gens voudraient notre livre ? Tiens.
(Piper tend lannuaire à Prue. Piper et Prue se sasseyent
à table avec Phoebe. Prue feuillette lannuaire.)
Prue : Tout simplement parce quils savent ce quon peut
faire avec. Ils veulent ses pouvoirs : nos pouvoirs.
Piper : Si je comprend bien, on a à faire à quelquun
qui nous connaît et qui sait quon est des sorcières.
Prue : Oui, quelquun comme Victor.
Phoebe : Quoi ? Papa ?
Prue : Ben oui, réfléchissez : à partir du moment
ou il a refait surface, on a faillit se faire voler le livre deux fois. Une
coïncidence ? Non, jcrois pas !
Piper : Cest un truc de nana, ces pouvoirs sont transmis aux
femmes par les femmes, cest tout ! Il y a de grandes chances que papa
ne sache même pas quon a ces pouvoirs.
Prue : Au contraire, il y a de grandes chances pour quil le sache.
(Phoebe se rappelle sa prémonition.)
Piper : Bon daccord, même sil est au courant, je
ne sais pas ce quil ferait du Livre des Ombres ni pourquoi il voudrait
nous le prendre. Phoebe, aide-moi à y voir clair. Phoebe ?
Phoebe : Daccord, écoutez. Si on part effectivement du
principe que cest lui qui veut voler le livre, je crois quil laurait
déjà fait et quon ne laurait pas retrouvé.
Piper : Le mieux, ce serait dappeler les flics et de leur signaler
quon a été cambriolées.
Prue : Et tu vas leur dire quoi ? Quun cambrioleur a essayé
deux fois de nous voler notre panoplie de "sorcière bien aimée"
? Mais cest ridicule ! Et en plus, Andy est déjà venu
voir.
Phoebe : Ah ! Alors, Andy est venu ici, une fois de plus. Oh, comme
cest bizarre ! Et lui, tu ne le mets pas en cause évidemment.
Prue : Cest probablement lui qui a fait fuir Victor. En attendant
de savoir ce qui se passe et si Victor est lié à tout ça,
il faut quon cache le livre ou alors lune de nous doit toujours
rester ici.
Piper : Très bien, alors on cache le livre parce que je vais
aller à ce dîner ce soir. Je veux voir papa.
Phoebe : Moi aussi, je veux le voir.
Prue : Moi, jai déjà vu.
Piper : Entendu.
(Phoebe et Piper quittent la cuisine. Prue décide de les suivre.)
[Hôtel Bumark. Piper et Phoebe dînent avec Victor.]
Victor : Mes filles, ça me fait vraiment plaisir
de vous voir. Surtout quand on a des choses à se dire, nest-ce
pas ?
Phoebe : Cest clair, euh, en fait, on voudrait te poser quelques
questions.
Victor : Tu sais, la dernière fois quon a dîné
ensemble, tu ne voulais manger que des trucs blancs. Heureusement que tu as
dépassé ce stade !
Piper : Oh, jadorais les yaourts, javais quatre ans...
Victor : Et toi Phoebe, tu avais quel âge à lépoque
? Un an ? Tu ne marchais pas encore mais tu savais nager. Tu étais
un vrai poisson.(Phoebe rit, ainsi que Piper) Cest bien quon soit
ici tous les trois. ça me paraît naturel et presque normal.
Piper : Oui presque, cest vrai, seulement, et bien, pourquoi,
oui, pourquoi après tant de temps, pourquoi içi et maintenant
?
Victor : Et bien parce quiçi on mange plutôt bien
et que maintenant, cest lheure du dîner. (Phoebe rit. Un
serveur sapproche et lui apporte son plat)
Serveur : Mademoiselle
Phoebe : Merci
Victor : Bon appétit.
[Manoir Halliwell. Prue se prépare son dîner dans la cuisine.
Andy sonne à la porte, elle va lui ouvrir.]
Andy : Mon plan pour la soirée est tombé
à leau, tu as une bouée ? (Il rit et Prue lui fait signe
dentrer)
(Dans la cuisine, Prue prépare le café et tend une tasse à
Andy.)
Prue : ...Et voilà, après toutes ces années dabsence,
il est venu me voir à mon travail.
Andy : Comment tu gères ça ?
(Elle rejoint Andy à la table de la cuisine.)
Prue : Tu veux que je te dises ? Jai un mal fou !
Andy : Mmh, cest compréhensible. Et quest-ce quil
veut ?
Prue : Dîner avec nous. Piper et Phoebe sont avec lui en ce moment.
Ce qui métonne, cest quelles se rendent compte de
rien. Elles ne le connaissent pas aussi bien que moi. Jaurais pas dû
accepter quelles le voient. Elles nauraient pas dû y aller.
Il se comporte comme si il ne sétait rien passé, comme
si jétais encore sa petite fille mais cest fini. Et puis,
jai tellement de choses à lui reprocher, des choses que jaurais
aimer partager et quil a raté. Comme le jour où je me
suis cassé le bras. Ou le jour où jai enfin eu mon permis
de conduire. La soirée de notre promo.
Andy : On ne la pas ratés nous aussi ?
Prue : Je veux quil sache tout ça. Je veux quil
ait envie de savoir. Jai besoin de réponses, jai besoin
de savoir sil se rend compte comme cest dramatique davoir
un père absent. Et puis, pourquoi est-ce quil nest pas
revenu avant ? Il doit savoir que cest grave.
Andy : Alors, dis-le lui. Je te dépose à son hôtel.
[Hôtel Bumark. Prue rejoint Victor, Piper et Phoebe à leur
table. Victor se lève pour laccueillir.]
Victor : Ah, ma chérie, te voilà.
Prue : Jai raté beaucoup de choses ?
Phoebe : Hum, on essayait de rattraper le retard, papa nous racontait.
Souvenirs, souvenirs.
Prue : Il vous a expliqué où il était passé
pendant notre enfance ?
Piper : Prue ?
Prue : Dis-moi, si tu peux nous offrir un super restaurant, pourquoi
est-ce que tu ne nous a pas aidées à la mort de grand-mère
? (Victor se rassied.) Ca nous aurait bien rendu service.
Piper : Prue, laisse une chance à papa. Il nous expliquait que
sa fortune était toute récente.
Victor : Cest gentil Piper mais je suis un grand garçon.(à
Prue) Je ne suis pas revenu avant car javais trop peur de vous décevoir.
Prue : Trop tard.
Piper : (à Phoebe) Pourquoi ne nous apportent-ils pas nos desserts
?
Victor : Sil te plaît, assied-toi et mange quelque chose.
Prue : Merci, jai pas faim.
Victor : Tu as toujours été pressée. Tu ne tes
jamais traînée à quatre pattes, tu as marché tout
de suite.
Prue : Puisquon évoque les souvenirs, je nous revois toi
franchissant la porte et moi attendant ton retour.
Phoebe : Oh !
(Le serveur apporte le dessert. Victor lui fait un crodhe-pied. Piper fige
le temps et rattrape le gâteau.)
Piper : Le dessert est servi !
Victor : Quel réflexe. Dîtes-moi si jai tort. Piper,
tu arrêtes le temps. Prue, tu dois déplacer les objets. Et toi
Phoebe ? quelle est ta spécialité ? les prémonitions
? Je crois quon devrait en parler ailleurs.
[Manoir Halliwell. Dans le salon, Piper et Phoebe lisent des magazines,
allongées dans les fauteuils. Le facteur arrive. Piper se lève.]
Piper : Quest-ce que tu viens faire ici ?
Facteur : Mais, tas quà le deviner !
(Phoebe se lève à son tour.)
Phoebe : Vas-t-en tout de suite !
Facteur : Non, cest à vous de vous en aller.
Phoebe : On maîtrise la situation.
Facteur : Non, cest clair que non, puisquelles vont bientôt
arriver. (Le facteur reprend sa forme, il sagit de Fritz.) Je vous croyais
plus efficaces. Allez, transformez-vous. On soccupera du bouquin plus
tard. (Phoebe redevient Marshall.) Bravo, Marshall, une idée de génie.
(Piper redevient Cynda.)
Marshall : Ca va, Fritz, fous-moi la paix. Je ne pouvais pas savoir
que Prue reviendrait avec ses surs.
Cynda : La gentille sorcière devait passer la soirée
avec ce flic qui est son petit copain.
Fritz : Ah, vous croyez vraiment que vous auriez pu convaincre Prue
de sortir le Livre des Ombres de la maison.
Marshall : Eh ben. Maintenant, ce qui est sûr, cest que
cest râpé.
Fritz : Alors, quest-ce quon fait Einstein ?
Cynda : (transformée en démon.) On les tue.
(Les surs et leur père arrive en voiture.)
Marshall : Cynda, change. Tu pourras les tuer à un autre moment.
Change.
(Prue ouvre la porte et découvre trois corbeaux, qui senvolent
par la porte dentrée.)
Victor : Des amis à vous ?
[Manoir Halliwell. Dans le salon, Victor, Phoebe et Piper rient ensembles.)
Prue : Je suppose quon a oublié de fermer
une fenêtre. Cest comme ça que les oiseaux sont entrés
Pourquoi vous riez ?
Piper : Tu te souviens quand cette photo a été prise
?
(Piper lui tend une photo.)
Prue : Oui, on devait aller pique-niquer mais il tombait des cordes.
Victor : Votre mère nous a embarqués et nous a ramenés
à la maison et on a pique-niqué ici même dans le living-room.
Tu ten souviens ma chérie ?
Prue : A peine.
Phoebe : Prue.
(Vicor saisit une autre photo.)
Victor : Celle-ci, celle ci a été prise avant un de tes
récitals. Elle nest pas très réussie. Par ma faute.
Cétait à moi de prendre les photos ce jour là.
Ta mère retenait sa respiration. Tiens, regarde la avec soin. Tu vois,
ici, (il lui montre une personne vue de dos sur la photo.) cest elle.
Prue : Cest drôle, javais jamais remarqué.
(Victor saisit une autre photo, elle est découpée.)
Victor : Je pense que cette photo a été trafiquée.
Jétais dessus.
Phoebe : Je crois que cest grand-mère qui ta fait
disparaître.
Piper : Y a plein dautres trucs dans le grenier. Grand-mère
nous a laissé tant de choses.
Phoebe : Cest le moins quon puisse dire.
Prue : On va pas revenir là-dessus !
Phoebe : Pourquoi, il est déjà au courant, non ? Et puis
je regrette, ça me soulage den parler à quelquun
dautre quà vous.
Piper : Excusez-moi, qui veut du café ?
Phoebe : Y a peut de temps, jétais représentative
de ma génération : une curieuse un peu dragueuse, un peu glandeuse
adorant faire la fête et aujourdhui, je suis une sorcière
! (Piper se lève.)
Piper : Euh, papa, avec ton café, tu veux du lait, du sucre
euh ?
Phoebe : Cest dingue, jai juste lu le livre et Wom ! Jsuis
Tabatha. Résultat des courses, jai hérité du pouvoir
de voir le futur. Plutôt cool, non ?
Victor : Et bien, daprès ce que ta mère ma
souvent dit, il a toujours été considéré comme
le plus désirable des pouvoirs.
Phoebe : Ouais, sauf si tu désires pas les choses que tu vois.
Prue : Depuis quand tu sais, jveux dire pour nous pouvoirs ?
ça fait longtemps ?
Victor : Je lignorais. Je savais que c'était une possibilité.
Et cest ce qui ma amené ici : je voulais vérifier,
je pense que ça a commencé quand votre grand-mère est
morte. Cest ça ?
Phoebe : Ouais, jai juste récité une incantation
du livre et aussitôt woum !...
Prue : Phoebe !
Victor : Ha ! Le Livre des Ombres. Pas le genre de livre quon
emporte en vacances! Il est toujours dans le grenier ? Ca fait une éternité
que je lai pas vu. Je peux y jeter un coup doeil ?
[Maison des voisins. Cynda casse tout à lintérieur.]
Cynda : Jen ai marre, daccord !
Marshall : Patience ma très chère !
Cynda : Ma patience a des limites, jte signale ! On aurait pu
les détruires tout à lheure.
Marshall : Ben voyons, on aurait trois sorcières mortes mais
le Livre serait toujours dans la maison. Super non !
Cynda : Je serai satisfaite.
Fritz : Non, mon plan est le meilleur. On a qua en tuer deux
et obliger la troisième à sortir le Livre.
Marshall : Je vous explique une dernière fois, puisque vous
êtes mentalement défavorisés. Ce nest pas des nanas
idiotes et naïves que nous avons à faire, cest à
des sorcières qui font le bien. Il ne faut surtout pas quelles
apprennent notre présence. Si on était forcés de se battre
avec elles... ce serait très déplaisant. Néanmoins, quand
on aura récupéré le Livre, on aura ses pouvoirs, on affaiblira
les leurs et elles seront des proies faciles.
Fritz : Tu sais... que ça a lair géant en théorie
ton truc mais on a tout essayé et ça a raté !
Marshall : Il nous reste un atout : Victor !
[Manoir Halliwell. Dans le salon, Prue sen prend à Victor.]
Victor : Je peux savoir de quoi tu maccuses très
exactement
Prue : Ta pas deviné !
Phoebe : (à Prue) Mais calme-toi, tes dune agressivité
!
Prue : Quoi tu veux que je me calme ? ! Mais cest pas vrai !Jsuis
la seule à ne pas être aveugle ici !
Piper : Vous ne voulez pas quon fasse un peu de respiration ?
Prue : (à Piper) Alors, toi non plus, tu trouves pas ça
bizarre ? ! Mais ça vous paraît normal quen débarquant
dans une maison où il na pas mis les pieds depuis vingt ans,
la première chose quil cherche à savoir cest où
est le Livre des Ombres !!!
Phoebe : Mais tu cherches tous les prétextes pour lui faire
des reproches !
Prue : Mais avoue-le ! Dis-leur pourquoi tes ici !
Piper : (à Prue) Arrête sil te plaît !
Prue : Pour la première fois de ta vie, Victor, dis-leur la
vérité !
Victor : Cest ce que je compte faire. Oui, cest vrai. Je
mintéresse à ce livre. Cest dailleurs à
cause de lui que je suis revenu.
Phoebe : Oh non !
Victor : Mais pas pour les raisons que tu aimerais croire. ça
tarrangerai bien que je sois un monstre, hein ? Nest-ce pas ?
Mais au risque de te décevoir, je nen suis pas un. Je suis ici
pour vous protéger.
Prue : Ben voyons.
Piper : Nous protéger de quoi ?
Victor : Mais de vous même. Cest pour ça que je
veux ce satané bouquin ! Cest avec lui que le pouvoir des Trois
a commencé, cest avec lui quil sachèvera.
Phoebe : Mais il fait partie de nous, il est notre essence même
!
Victor : Cest ce que votre mère croyait aussi, avant quil
ne la tue.
Piper : Où veux-tu en venir ?
Victor : Vous navez aucune idée des forces diaboliques
qui vous guettent !
Prue : On commence à avoir une petite idée, rassure-toi
!
Victor : Ecoutes-moi bien : ce livre attire le mal, cest comme
un aimant. Tant que vous lavez, tant que vous vous en servirez, vous
serez en danger. Toutes les trois !
Prue : Mais tes incroyable !!! Cest extraordinaire, après
avoir joué le père absent aussi longtemps, tu oses débarquer
dans notre vie et nous dire comment on doit la mener !!!!!
Victor : Je nai jamais voulu que vous ayez ces pouvoirs, je te
fais remarquer, jai bataillé avec votre grand-mère après
la mort de votre mère. Elle voulait vous révéler que
vous étiez des sorcières avant que vous soyez prêtes.
Je ne voulais pas. Je me suis battu pour vous. Cétait dur. Votre
grand-mère était trop forte.
Piper : Attends une minute, cest pas de la faute de grand-mère
si tu as disparu ! Elle nous aimait. Cest elle qui nous a élevées
!
Prue : Tu crois quelle ta jeté un sort peut-être
?
Victor : Croyez-moi, rien ni personne naurait pu mempêcher
de venir. Cest la stricte vérité, je veux uniquement ce
quil y a de mieux pour vous. Phoebe, dis-moi que tu me crois.
Phoebe : Heuh....
Prue : On a réussi à se débrouiller sans toi
Victor : Prue, ces forces vont te vaincre. Jai été
vaincu.
Prue : Mais je ne suis pas comme toi !
Victor : Est-ce que tu en es sûre ? Es-tu sûre de pouvoir
protéger tes surs à tout moment ?
Phoebe : On se protège les unes les autres.
Victor : Vous mourrez toutes les trois alors !
Prue : Rien ni personne ne nous fera autant de mal que toi !
(Prue utilise son pouvoir sur Victor et le projette à lautre
bout de la pièce. Victor se relève)
Victor : Si tu voulais que je men aille, tu navais quà
me le dire. Cétait facile. (Victor sen va.)
Phoebe : (à Prue) Pourquoi ta été aussi
méchante avec lui ?
Piper : Cétait inutile que tu le pousses aussi fort !
Prue : Piper...
Piper : Non, je regrette, on aurait du parler et réagir comme
des gens normaux !
Prue : On est pas des gens normaux. (Elle quitte la pièce.)
[Hôtel Bumark. Victor renter dans sa chambre. Marshall, Cynda et Fritz
lattendent.]
Marshall : Bonsoir Victor. On vous attendait, où
étiez-vous passé ?
Victor : Comment êtes-vous entrés ?
Marshall : Euh, je crois quil vaudrait mieux vous inquiéter
des raisons qui nous amènent ici.
Victor : Je me demandais quand le monstre se montrerai sous son véritable
jour.
Marshall : Considérez que cest fait. Je ne sais pas avec
quel genre de personne vous traitez habituellement, mais, je suis sûr
quen général, elles ne ressentent pas lenvie de
vous dépecer, de vous tailler en pièces et de danser sur vos
entrailles.
Victor : Oh alors, vous êtes avocats. Je croyais que vous étiez
des démons à apparence humaine.
Fritz : Oh, cest très intelligent de la part dun
homme qui va servir damuse-gueule.
Victor : Que cest amusant dans la bouche de quelquun qui
est incapable de sortir un livre dune maison ! ça va, bouclez-la,
jai tout compris : vous allez prendre mon apparence et vous essaierez
piéger les filles comme ca, cest pas vrai ? ça ne marchera
pas.
Cynda : Ah oui, et pourquoi ?
Victor : Votre moral va en prendre un coup.
Marshall : Sil vous plaît...
Victor : Après cette soirée, les filles ne vont laisser
ni moi ni qui que ce soit qui me ressemblerait revenir dans leur vie et encore
moins chez elles, jai été carrément jeté
dehors. Et pourtant, je crois... quil y en a une que je peux encore
amadouer : Phoebe.
Cynda : Je vais me transformer, me faire passer pour vous et cest
moi qui irait la voir !
Victor : Mais il ny a que son vrai père qui peut savoir
comment lamadouer et aucun de vous ne peut refranchir ce seuil. Alors,
si vous me tuez, vous ne saurez jamais ce quelles savent. Vous ne rentrerez
jamais plus dans leur maison. Et lon ne récupérerait le
Livre des Ombres.
[Manoir Halliwell. Prue et Piper sont à table. Phoebe arrive, une
tasse de café à la main.]
Phoebe : Bonjour Phoebe ! (Elle attrape une serviette
en papier blanche et la secoue.) Pouce les filles ! Je propose une trève
pendant cinq petites minutes. Jai un aveu à vous faire. Vous
vous rappelez quand on sétait mises daccord pour ne pas
aller voir papa ? Et ben, jen ai pas tenu compte, jy suis allée.
Piper : Cest pas un scoop, jétais avec toi.
Phoebe : Non, parce que je suis allée le voir avant dîner.
Et jai eu une prémonition ... quand papa ma serrée
dans ses bras. Je lai vu en train de voler le Livre des Ombres. Tu avais
raison sur toute la ligne, Prue. Je voulais, je voulais pas que la prémonition
soit vraie. Javais tellement envie, jai prié de toutes
mes forces pour quil ait une explication à nous fournir, jespérait
que ... quil était vraiment revenu pour être avec nous
et rien dautre. Javais tellement envie quil refasse partie
de notre vie. Cest notre père et...
(Prue se lève et la serre dans ses bras.)
Prue : Je sais, jcomprend.
(Piper se lève et ramasse un objet par terre.)
Piper : Eh ! Regardez. Cest sa bague. Quest-ce quelle
fait ici ?
Phoebe : Il la peut-être perdue quand il est ... euh ...tombé.
Prue : Bon, je vais la lui faire porter à lhôtel.
[Manoir Halliwell. Phoebe est sortie prendre le journal dehors. Elle salut
Marshall et Fritz, assis sur une voiture en face de chez eux. Victor arrive
derrière elle.]
Victor : Naie pas peur.
Phoebe : Quest-ce que tu veux, il faut que tu ten ailles.
Victor : Phoebe sil te plaît, cest très important.
Phoebe : Je regrette, je ne veux plus jamais te parler.
Victor : Sort le Livre des Ombres de la maison.
Phoebe : Je tai dit de ten aller.
Victor : Phoebe, fais-moi confiance, tu mentends.
(Phoebe a une nouvelle fois sa prémonition, mais cette fois, Victor
se transforme en Marshall avant de rejoindre, le Livre des Ombres dans les
mains, Cynda et Fritz. Marshall et Fritz justement la rejoigne.)
Marshall : Excusez-moi une seconde, on dirait que ce mec tennuie.
Phoebe : Euh, non non. Cest mon... Cest Victor.
Victor : Non, cest rien, on se disait au revoir.
Phoebe : Oui, bon, faut que jy aille.
(Elle rentre au manoir.)
Victor : (à Marshall et Fritz) Quest-ce qui se passe,
vous vous méfiez de moi ?
[Manoir Halliwell. Phoebe rejoint Prue et commence à monter les
escaliers.]
Phoebe : Cest Marshall qui veut le Livre, pas papa.
Prue : Quest-ce que tu dis ?
Phoebe : La prémonition, cétait Marshall, faut
que je trouve un moyen de les chasser.
Prue : Mais chasser qui ?
Phoebe : Les nouveaux voisins. Ils sont pas ce quils paraissent.
Fritz, Marshall et lautre là...
Cynda : Vous voulez des gâteaux ? Je viens de les faire.
(Cynda et Piper rejoignent Phoebe et Prue. Fritz entre à son tour.)
Fritz : Salut, la porte était ouverte.
(Phoebe monte au grenier.)
Piper : Où vas-tu Phoebe ?
Phoebe : Ben, jvais chercher quelque chose là-haut. (à
Cynda) Tu me gardes des gâteaux ? (Cynda sourit et rie. Phoebe continue
sa montée) Elle est chou.
(Victor entre à son tour.)
Victor : Je suis revenu !
[Dans le grenier. Phoebe cherche une formule dans le Livre des Ombres.]
Phoebe : Supito presto, supito presto... Si seulement
je savais se que je cherche. (les pages se mettent à tourner toutes
seules et sarrêtent sur une formule.) Ah ben, oui, un petit coup
de main, ça cest trop cool. « Si dans lenceinte sacrée
de notre foyer, les esprits du mal sont un danger, faites-leur franchir les
portes de lau-delà et sauvez-nous toutes les trois. De notre
grand désarroi. Faites-leur franchir les portes de lau-delà
et sauvez-nous toutes le trois ». De notre grand désarroi
daccord.
(Phoebe redescend les escaliers.)
Phoebe : (à Victor) Papa, tu ne dois pas rester ici, pars immédiatement.
(Un deuxième Victor sort alors du salon.)
Piper : Pouce, je ne joue plus. Quest-ce que ça veut dire
?
Victor #1 : Ne te fais pas de soucis, tu verras, ça finira par
sarranger.
Victor #2 : Non, ne lécoutez pas.
Piper : Une seconde, il y a une semaine, on navait... pas de
père et aujourdhui, on en a deux.
Victor #1 : Phoebe, tu te rappelles ? Tu te rappelles quand tu était
petite, tu avais peur de rester dans le noir. Alors, je laissait la lumière
du couloir allumée et la porte entrouverte.
Victor #2 : Euh, que cest original, quel est lenfant qui
na pas peur du noir.
Victor #1 : Prue, elle na jamais eu peur de rien.
Piper : Cest vrai, Prue na jamais eu peur du noir.
Victor #2 : Il a eu de la chance, je suis revenu pour vous protéger,
il ny a quune seule solution, tuez-nous tous les deux.
Victor #1 : Ca cest du bluff.
Victor #2 : Vraiment ? Faites-le vite, jai envie que ma sortie
soit belle.
Prue : Vas-y Phoebe !
Phoebe : Tout le monde sera tué, y compris papa si je jette
le sort.
Victor #2 : Cest la seule solution ... Prudence.
Phoebe : Prue, lanneau de protection.
(Prue fait avancer la bague vers Victor #2. Victor regarde Prue, celle-ci
lui fait signe de la mettre. Il la met)
Prue : (à Phoebe) Vas-y maintenant.
Phoebe : « Si dans lenceinte sacrée de notre foyer
les esprits du mal sont un danger, faites-leur franchir la porte de lau-delà
et sauvez-nous toutes les trois De notre grand désarroi. Si dans lenceinte
sacrée de notre foyer, les esprits du mal sont en danger... PAPA !
Victor #2 : Continue, jten prie !
Prue, Piper et Phoebe : (ensembles) ...faites-leur franchir les portes
de lau-delà et sauvez-nous toutes les trois ». De notre
grand désarroi.
(Les démons fondent. Prue aide Victor à se relever.)
Victor : Lespace dun moment, je me suis demandé
ce que tu allais faire.
Prue : Lespace dun moment, je me le suis demandé.
Phoebe : Eh, je croyais que tu ne voulais pas quon utilise nos
pouvoirs !
Victor : Non, je ne le voulais pas. Tant que je croyais que vous étiez
mes petites filles. Mais de toute évidence, vous êtes grandes
maintenant.
Piper : On reste et on restera toujours tes petites filles. Nous sommes
juste...
Prue : ...juste des sorcières.
Victor : Oui, de très jolies sorcières. Qui nont
plus de besoin... de leur vieux père pour les protéger.
[Manoir Halliwell. Dans le salon, Prue est au téléphone avec
Andy.]
Prue : ... Non non, Andy, je vais bien, jtassure.
Papa va arriver dans une minute. On peut dîner ensemble un autre soir
? Daccord, oui, merci pour le conseil. Au revoir.
Phoebe : Tu lappelles papa maintenant ?
Prue : Et ouais, tout arrive. Dis donc, ma robe te vas à merveille
mais tu pourrais quand...
Phoebe : Mais jai rien de chouette dans ma garde robe.
Prue : Il a dit tenue décontractée.
Phoebe : Oui et alors, jai envie dêtre jolie pour
lui. Dieu seul sait dans combien de temps on va le revoir.
Piper : Tu crois quil va encore nous laisser sen aller
?
Phoebe : Bah, on va dire que jai renoncé définitivement
à limage idéalisée que je me suis fabriqué.
Et je suis fière de moi, je dois lavouer. Aujourdhui, je
le vois comme il est.
Prue : Et moi, je voie quil nas rien dun monstre,
ce qui est plutôt rassurant, étant donné quon a
sûrement hérité de quelques-uns de ses gênes.
Piper : Je suis contente quil soit revenu, peut importe le temps
quil restera. Cest très chouette de sentir quon est
à nouveau une famille normale. Enfin, je me comprend. (On sonne à
la porte.) Quand on parle du diable.
(Prue arrive dans le salon en compagnie de Léo.)
Prue : Euh, vous devez être Mr Wyatt.
Phoebe : Lhomme à tout faire.
Léo : Appelez-moi Léo.
Phoebe : Entendu, Léo.
Léo : Cétait devant la porte, tenez.
(Il tend une lettre à Prue.)
Prue : Ah, merci.
Léo : Cette maison est... on nen trouve plus beaucoup
comme la vôtre.
Piper : Oui, lennuie, cest quelle est en piteux état.
Léo : Le problème cest pas la maison. Cest
la manière dont elle a été traitée. Jaimerais
bien la visiter.
Phoebe : Et bien, dans ce cas là, je vais vous faire une visite
guidée. Tout dabord, je vais vous montrer le grenier.
Prue : Les filles...
Phoebe : Euh, jirais, je vous rejoint.
Prue : Il ne viendra pas.
Piper : Qui ne viendra pas ?
Prue : Papa. Voilà ce quil écrit : "Mes chéries,
mes affaires mobligent à quitter la ville. Je ne peux pas venir
dîner, il vaut peut-être mieux quon laisse les choses se
calmer. Je sais quil y a des événements que vous voudriez
oublier mais voici ce dont je me souviens. Votre père".
(Prue montre une cassette. Toutes les trois assises dans le canapé,
elle regarde la cassette. Cest un réveillon de Noël en compagnie
de leur père et de leur mère.)