1.01 * Le Livre des Ombres
Something Wicca This Way Comes
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[Appartement dune sorcière. Elle pose sur le sol un bol de nourriture pour son chat Kit.]
Femme : Allez viens ma belle. Régale toi. (Elle
marche vers un autel et allume des bougies à laide de son doigt.
Quelquun lobserve de lextérieur. Elle commence à
réciter une incantation au moment où quelquun sapproche
delle. Elle se retourne.) Quest-ce que tu fais ici ?
(Lhomme plante un couteau dans le ventre de la jeune femme.)
[Manoir Halliwell. Piper court vert la porte dentrée et entre.]
Piper : Prue ?
Prue : Chuis là, jme bagarre avec le lustre.
Piper : Désolée dêtre en retard.
Prue : Ah, Piper, jaurais voulu arriver avant lélectricien
mais jai pas pu quitter le musée avant 6 heures et en plus jai
pas eu le temps de me changer.
Piper : Je suis restée plus longtemps que je ne le croyais à
China Town. Jeremy a appelé ?
Prue : Non, mais il ta fait livré des roses et un paquet.
Au fait, quest-ce que tu faisais à Chine Town, je croyais que
ton rendez-vous était à lopposé ?
Piper : Cest vrai, mais après je suis allée au
marché de Yongli pour acheter les ingrédients de la recette
que je compte proposer demain.
Prue : Ca veut dire que tu nas pas trouvé de restaurant
qui veuille de toi ?
Piper : Non, mais grâce à ça, demain jaurais
du travail.
(Elle sort une bouteille de porto de la boîte que Jeremy lui a fait
livrer.)
Prue : Jeremy ta envoyé du porto ?
Piper : Cest le secret pour que ma recette soit sublime.
Prue : Sympa ton copain.
Piper : Oh, mon dieu, ce nest pas possible, cest notre
vieille planche magique ?
Prue : oui, je lai trouvé dans la cave en allant vérifier
le disjoncteur.
Piper : (Lisant linscription au dos) « A mes trois magnifiques
filles, puissent cette planche vous éclairer pour trouver les ombres,
le pouvoir des trois vous délivrera. Votre Maman. » On a jamais
su ce que ça voulait dire exactement.
Prue : On devrait lenvoyer à Phoebe. Sa vie est tellement
terne quelle aurait bien besoin dun peu de lumière !
Piper : Pourquoi tu es aussi dure avec elle ?
Prue : Piper, elle na aucune clairvoyance, aucune notion de lavenir.
Piper : Je crois quelle a vraiment envie de se ranger.
Prue : oui et ben tant quelle ne revient pas ici, cest
une bonne nouvelle.
(Elle part, laissant Piper faisant la grimace et qui part à son tour.
La flèche de la planche magique commence à bouger.)
Générique
[Appartement de la sorcière, la police est là.]
Darryl : Tes venu à pied ou quoi ?
Andy : Jai fait aussi vite que jai pu
Encore une
femme de 25/30 ans assassinée ?
Darryl : Je tai laissé le message ça fait une heure,
où étais-tu ?
Andy : A Oakland. Jétais sur une piste.
Darryl : Quelle piste ?
Andy : Une piste qui nallait nulle part.
Darryl : Tu ne réponds pas à ma question
Andy : Pasque tu vas râler, cétait une boutique
spécialisée dans les trucs occultes.
Darryl : Quoi ? Tu mdétestes et tu veux me voir souffrir
cest ça ?
Andy : Je veux résoudre ces meurtres. Quelquun sen
prend aux sorcières.
Darryl : Ah
aux femmes !
Andy : Cette femme là-haut, je parie quon la tué
à laide dun athamé ?
Darryl : Faux, avec un couteau à double tranchant.
Andy : Oui, cest un athamé. Lors de leurs cérémonies
les sorciers sen servent pour concentrer lénergie.
Darryl : Cette femme na rien concentré. On la poignardé.
Un point cest tout.
Andy : On la trouvé près dun autel.
Darryl : Ouais.
Andy : Je parie quil y avait des runes sur cet autel.
Darryl : Rends-moi service, ne suis plus jamais de pistes sans être
venu men parler.
Andy : Les trucs occultes, ça te branche ?
(Il rit)
Darryl : Vas travailler, daccord !
Jeremy : Inspecteur Trudeau ! (Andy le regarde) Jeremy Burns, du San
Francisco Chronicles. Des commentaires ?
Andy : On a poignardé une femme, à part ça, rien.
(Il commence à partir.)
Jeremy : Cest la troisième en trois semaines !
(Andy part.)
[Manoir Halliwell. Prue vérifie les fusibles.]
Prue : Jcomprends pas
Jcomprends pas,
jai tout vérifié, y a aucune raison pour que ce lustre
ne séclaire pas !
Piper : Heu
Tu te souviens de ce que tu mas dit au sujet
de cette chambre disponible ? Jy ai réfléchi et je crois
que ça serait bien
Prue : Oui, on devrait louer pour pas très cher en échange
de petits travaux dans la maison.
Piper : Phoebe est une bonne bricole.
Prue : Phoebe vit à New-York.
Piper : Non, New York cest fini.
Prue : Quoi ?!
Piper : Elle a quitté New-York , elle revient vivre avec nous.
Prue : Oh
Jespère que tu plaisantes !
Piper : Mais explique-moi comment jaurais pu refuser ? Cette
maison est aussi la sienne, on en a hérité toutes les trois.
Prue : Y a des mois dça et depuis quon est ici,
elle na plus donné de nouvelles !
Piper : Parce que tu ne lui as jamais téléphoné.
Prue : Ah non, évidemment ! Tu as peut-être oublié
pourquoi je suis fâchée avec elle ?
Piper : Bien sûr que non, mais elle ne savait pas où aller,
elle se retrouve sans travail et avec des dettes.
Prue : Ah oui, cest nouveau ça ? Au fait, tu le sais depuis
combien de temps ?
Piper : Oh depuis quelques jours. Peut-être une semaine
ou deux.
Prue : Je te remercie de me lavoir dit. Et quand doit-elle arriver
?
(La porte souvre et Phoebe rentre)
Phoebe : Cest moi ! (elle brandit une clef) Jai trouvé
la cachette !
Piper : Oh
cest bon te revoir Phoebe !
Phoebe : Merci Piper ! (Piper et Phoebe senlacent.)
Piper : On est vraiment emballées ! Nest-ce pas ?
Prue : Cest le mot que je cherchais.
(Une voiture klaxonne.)
Phoebe : Oops, jai oublié le taxi !
Piper : Je men occupe. (Elle attrape le sac de Prue.)
Prue : Piper, tu as pris mon sac.
Phoebe : Je te rembourserai.
Prue : Cest tout ce que tu as comme bagages ?
Phoebe : Cest tout ce que jai
Ca et un vélo.
Ecoute je sais que tu ne veux pas de moi ici.
Prue : Il nest pas question quon vende la maison.
Phoebe : Tu crois que je suis revenue pour ça ?
Prue : En tout cas si Piper et moi on a quitté notre appartement
et emménagé ici, cest parce que cette maison appartient
à notre famille depuis des générations.
Phoebe : Te fatigues pas avec les cours dhistoire, jai
grandi ici moi aussi. Et maintenant, si on parlait des choses qui tembêtent
vraiment ?
Prue : Je suis extrêmement fâchée contre toi.
Phoebe : Alors tu préfères que nos retrouvailles soient
tendues et quon meuble les silences avec des âneries dune
platitude à pleurer.
Prue : Non mais, je vois de quoi on pourrait parler.
Phoebe : Je nai jamais dragué Roger.
Prue : Ben voyons
Phoebe : Je sais très bien que tu crois le contraire, parce
que le M. Muscle que tu avais pour fiancé et qui adorait lalcool
ten as convaincue mais
(Piper revient.)
Piper : Dites, je viens davoir une idée géniale.
Je vais vous faire un fabuleux dîner de retrouvailles !
Prue : Jai pas faim. (Elle sen va.)
Phoebe : Jai mangé dans lbus. (Elle sen va
à son tour.)
Piper : Bon, on débouchera le champagne un autre jour.
[Chambre de Phoebe. Elle est devant un miroir. La télévision
est allumée mais elle ne la regarde pas vraiment. Piper frappe à
la porte.]
Piper : Je peux entrer ?
Phoebe : Ouais, bien sûr. (Piper porte un plateau avec de quoi
manger.) Oh tes géniale ! je meurs de faim !
Piper : Je men suis doutée. (Elle voit Jeremy à
la TV.) Oh, cest Jeremy, mon petit copain. Que sest-il passé,
Phoebe : Une femme sest faite refroidir.
Piper : Sest fait refroidir ! Phoebe, tu es restée trop
longtemps à New-York !
Phoebe : Non, pas encore assez. Pourquoi tu nas pas dit à
Prue que je débarquais ?
Piper : Pour quelle fasse changer les serrures ? Tes malade
! Et puis, javais espéré que tu lui dirais toi-même
Phoebe : Jen ai pas eu le courage. ai toujours du mal à
parler avec elle, elle se comporte comme si sétait ma mère.
Piper : Ce nest pas sa faute, elle a pratiquement dû sacrifier
Phoebe & Piper :
Son enfance pour pouvoir nous élever
Toutes les deux.
Phoebe : Oui, oui, oui.
Piper : Elle avait un grand sens des responsabilités, on a eu
la vie facile, on avait rien à faire à part exister !
Phoebe : oui, mais je nai pas besoin dune mère,
ce que je veux, moi, cest une sur. (Prue frappe à la porte,
une couverture dans les bras.) Hey.
Prue : Cette chambre a toujours été la plus froide de
la maison.
Phoebe : Merci
(Prue part.)
[Lappartement de la sorcière. Andy et Darryl sont là avec
dautres gens. Andy regarde un tatouage, une rune, sur le coup de la
victime, un cercle avec trois arcs qui sentrelacent.]
Andy : Elle a le même tatouage que les 2 autres
victimes.
Darryl : Donc le meurtrier ne supporte pas les tatouées.
Andy : Non le meurtrier ne supporte pas les sorcières.
Darryl : Oh oui, il a plus de 500 ans et il vit à Salem. Quest-ce
que tu vois autour de toi ? Des pentagrammes, un autel, des offrandes, tout
lattirail pour une fête de fêlés !
Andy : Ca sappelle un Sabbat. Ca na rien dune fête
de fêlés. Elle faisait cette cérémonie toute seule,
elle pratiquait sans laide de personne. Jpeux te poser une question,
Morris ? Tu crois aux ovnis ?
Darryl : Pas une seconde.
Andy : Moi non plus, mais tu peux concevoir que des gens puissent croire
aux ovnis.
Darryl : Oui, mais ces gens sont cinglés.
Andy : Alors pourquoi tu ne peux pas concevoir que des femmes se prennent
pour des sorcières ?
Darryl : Ecoute, tout ce que je sais, cest que si tu narrêtes
pas de parler de sorcières, je vais tinterroger toi. (Kit saute
sur la table et se roule. Andy le caresse.) Attention, ne tapproche
pas trop de cette chatte, elle se fait les griffes sur tout ce qui bouge.
A tout de suite.
(Il part. Andy regarde le collier de Kit, cest le même symbole
que le tatouage de la sorcière.)
[Manoir Halliwell. Piper et Phoebe sont assises à une table et joue avec la planche magique.]
Phoebe : Je suis contente quentre Jeremy et toi,
ça aille bien. Vous vous êtes rencontrés comment ?
Piper : On sest rencontrés à la cafétéria
de lhôpital, le jour où grand-mère y est entrée.
Il était là pour écrire un article et moi je pleurais
sur mon beignet. Il ma tendu gentiment sa serviette.
Phoebe : Ouh
Romantique
Piper : Ce nétait pas une serviette quelconque, il avait
écrit son numéro de téléphone dessus ! (Phoebe
rit.) Arrête de pousser la flèche !
Phoebe : Cest à peine si je la touche
Piper : Tu as toujours eu tendance à pousser la flèche.
Je refais du pop-corn ?
(Elle se lève et va vers la cuisine.)
Phoebe : Dis donc, cétait quoi ta question ?
Piper : (De la cuisine) Jai demandé si Prue allait enfin
trouver quelquun pour faire crac-crac !
Phoebe : Ah oui, cest vrai. Sil te plaît dit oui
! (La flèche se déplace sur la lettre A.) Piper ! (Elle va ensuite
sur la lettre T.) Piper, viens voir ça !
Piper : Quoi ?
(Prue arrive.)
Prue : Quest-ce que vous avez fait ?
Piper : Moi je nai rien fait.
Phoebe : Non mais cest fou, la flèche vient de bouger
toute seule ! (Prue et Piper la regardent.) Je vous assure quelle sest
mise sur la A et le T.
Piper : Mais tu as poussé la flèche
Phoebe : Je lai à peine touché, tenez regardez.
(Elle met ses doigts sur la flèche. Rien ne se passe. Prue et Piper
se retournent et commencent à partir. La flèche descend et revient
sur le T.) Ah ! Ca y est ça recommence !
(Prue et Piper se retournent.)
Prue : Elle est toujours sur la lettre T.
Phoebe : Je te jure quelle a bougé. (Prue part de la pièce,
la flèche bouge encore, Piper la voit aussi.) Là regardez. (Elle
se lève.) Tu las vu là ?
Piper : Je crois que oui.
Phoebe : Je lai à peine touché, je te lai
dit.
(La flèche bouge encore.)
Piper : Prue ! Tu veux revenir une seconde ?
(Prue revient.)
Prue : Quoi ? Quest-ce quil y a ?
(Phoebe écrit les lettre sur une enveloppe.)
Phoebe : Elle doit vouloir nous dire quelque chose. (Elle leur montre
lenveloppe.) Attic. Cest le grenier.
(Un coup de tonnerre retentit, les plombs sautent.)
[Hall. Piper marche vers la porte. Prue la suit.]
Prue : Tu crois pas que tu dramatises un peu trop ? On
est parfaitement en sécurité ici !
Piper : Arrête dans les films dhorreur, celui qui dit ça
est toujours la première victime !
Prue : Il tombe des cordes, y a un assassin en liberté et Jeremy
nest même pas chez lui
Piper : Mais
Jattendrai dans le taxi jusquà
ce quil revienne.
Prue : Tu vas y laisser tes économies !
Piper : Prue jai vu cette flèche bouger !
Prue : Attends, ce que tu as vu, ce sont les doigts de Phoebe poussant
la flèche, y a rien dans le grenier, je crois quelle veut nous
faire marcher.
Piper : Mais quest-ce que tu en sais ? On est jamais allée
vérifier parce quon a jamais réussi à ouvrir la
porte ! (Elle décroche le téléphone.) En plus le téléphone
est coupé
Prue : Bah, cest pas étonnant, y a une panne de courant.
Allez descend à la cave avec moi.
Piper : Quoi ?
Prue : Jai besoin que tu me tiennes la lampe le temps que je
vérifie les plombs !
(Phoebe arrive une lampe torche à la main.)
Piper : Phoebe, tu peux descendra à la cave avec Prue ?
Phoebe : Non, je vais dans le grenier.
Prue : Non, on en a déjà discuté.
Phoebe : Je nai pas envie quon fasse venir quelquun
pour voir dans le grenier et je nai même pas envie dattendre
demain, donc jy monte tout de suite.
(Phoebe monte les marches. Prue part dans une autre pièce.)
Piper : Non, attends !
[Devant la porte du grenier. Phoebe essaye de louvrir en vain. Elle y renonce et au moment où elle fait demi-tour, la porte souvre toute seule. Elle entre dans le grenier. Une lumière illumine une malle, Phoebe louvre et en sort un gros grimoire, orné de la triquetra sur sa couverture. Elle souffle sur la couverture pour en dégager la poussière accumulée, sassoit sur la malle et ouvre à la première page.]
Phoebe : « Le Livre des Ombres ». (Elle tourne
la page et commence à lire.) « Oyez maintenant les paroles des
sorcières, les secrets sont cachés dans la nuit, les Dieux anciens
sont invoqués ici, afin que soit révélé lart
de la magie. En cette nuit et en cette heure, jinvoque le pouvoir supérieur,
transmettez vos pouvoirs aux surs qui sont trois. Nous voulons le pouvoir,
donnez-nous
le pouvoir. »
(En bas, le lustre du Hall commence à bouger et une lumière
intense envahie la pièce. En même temps, sur une photo des trois
surs où elles se tiennent à distance, les rapprochent.)
(Prue et Piper entre dans le grenier.)
Prue : Quest-ce que tu fais ?
Phoebe : Heu
Je lis une incantation qui est dans le Livre des
Ombres que jai trouvé dans cette malle.
Prue : Donne moi ça.
(Elle prend le livre.)
Piper : Comment tu as pu entrer ?
Phoebe : La porte sest ouverte.
Piper : Une petite minute, une
une incantation ? Quel genre dincantation
?
Phoebe : Heu, jai lu quil fallait vérifier que soient
réunis trois éléments essentiels en magie, la disponibilité,
lheure et les phases de la lune et que si jamais on voulait le faire,
un soir de pleine lune, à minuit cétait le moment le plus
approprié.
Piper : Mais si on voulait faire quoi ?
Phoebe : Recevoir nos pouvoirs !
Piper : Quels pouvoirs ? Attends
NOS pouvoirs ? Tu mas
mêlée à tout ça !
Prue : Non, elle a simplement dit (Lisant dans le livre.) « Transmettez
vos pouvoirs aux surs qui sont trois. » Cest un livre de
sorcellerie !
Piper : Fais moi voir !
[Extérieur. Un homme observe le Manoir.]
[Intérieur du Manoir. Elles descendent les escaliers.]
Prue : La planche magique, le livre de sorcellerie
Tous ces trucs de fou ont commencé quand tes arrivée !
Phoebe : Ce nest pas moi qui ait trouvé la planche magique.
Prue : Et ce nest pas moi qui ait fait bouger la flèche..
Piper : Ce nest pas grave parce quil ne sest rien
passé. Nest-ce pas Phoebe ? Quand tu as récité
lincantation ?
Phoebe : Non, jai eu la tête qui a tourné, jai
vomi de la purée de poix cassés, mais à part ça
et le reste
Piper : Non, bien sûr, tout est pareil
Phoebe : Cest vrai.
Prue : La maison a besoin de travaux.
Piper : Il ny a pas de différences, tout est à
sa place, rien na changé, et tant mieux.
(Vue sur la photo des surs.)
[Extérieur. Lhomme qui regardait le Manoir sen va.]
[Manoir Halliwell. Perron. Le matin. Phoebe est assise sur les marches et
boit une tasse de café. Piper arrive.]
Piper : Tu tes levé de bonne heure.
Phoebe : Je nai pas encore dormi
Piper : Je sais, tas mis ton chapeau pointu noir et tu as passé
toute la nuit à califourchon sur ton balai à espionner les voisins
!
(Elle sassoit à côté de Phoebe.)
Phoebe : (Elle rit.) Le seul balai que jai eu était dans
un placard et je ne men suis jamais servi !
Piper : Quest-ce que tu as fait ?
Phoebe : Jai lu. Et Prue, où est-elle ?
Piper : Elle est partie de bonne heure. Tu as lu
à haute
voix ?
Phoebe : Non, mais si jen crois le Livre des Ombres, une de nos
ancêtres était
une sorcière, dénommée
Mélinda Warren.
Piper : Et on a un cousin qui est alcoolique, une tante qui est folle
et un père qui est invisible !
(Elle se lève.)
Phoebe : Piper, elle a développé ses pouvoirs. Trois
pouvoirs : Déplacer les objets par la pensée, voir lavenir
et arrêter le temps. Avant que Mélinda ne meurt sur le bûcher,
elle a souhaité que toutes les générations de sorcières
qui lui succèderaient, deviennent de plus en plus fortes avec comme
point culminant larrivée de trois surs. Ce serait les sorcières
les plus puissantes que le monde ait pu connaître. Ce sont des sorcières
bienfaisantes et, je crois quon est ces trois surs. (Elles marchent
vers la voiture de Piper.)
Piper : Je sais que ce qui sest passé hier soir était
bizarre, et inexplicable, mais
On est pas des sorcières, et on
a pas de pouvoirs particuliers. Grand-mère nétait pas
une sorcière, et autant que je sache, maman non plus. (Elle embrasse
Phoebe sur la joue.) Alors oublie tout ça
(Elle monte dans sa
voiture.)
Phoebe : On doit protéger les innocents. Nous naurons
quà user de nos charmes ! (Piper démarre et part.)
[Musée dHistoire Naturelle.]
Roger : Il y a eu un changement.
Prue : Un changement concernant lexposition Boals ?
Roger : Les dons privés et largent quon à
contribué à faire rentrer ont été placés
et ont remportés dimportants intérêts. Les uvres
darts de Milce feront parti de notre collection permanente dorénavant.
Prue : Voilà une excellente nouvelle !
Roger : Cest pourquoi le comité veut quelquun de
plus
qualifié pour soccuper de la collection maintenant.
Pourquoi cet air étonné ?
Prue : Je ne suis pas étonnée, je suis furieuse ! Jai
beaucoup travaillé sur ce projet depuis le tout début, et puis,
cest tout de même moi qui ait organisé tout lexposition
! (Silence.) La personne la plus qualifiée, ce nserait pas toi
par hasard ?
Roger : Cétait difficile de dire non au comité
directeur tout entier ! Et puis dans le fond, cest une excellente chose
puisque ce qui est bon pour moi, et en fin de compte bon pour vous
Mlle
Halliwell.
Prue : Très intéressant. Tu me vouvoies et tu mappelles
plus par mon prénom, pourquoi ? Cest parce quon couche
plus ensemble ou alors parce que je tai rendu ta bague de fiançailles
Roger ?
Roger : Je navais pas conscience que les deux choses sexcluaient.
Quoi que jai apprécié lune plus que lautre.
Prue : Pov mec ! (Elle se tourne pour partir.)
Roger : Eh, mais non, attends ! (Elle sarrête.) Je crois
quon devrait trouver un terrain dentente avant que ça se
termine par un procès. (Elle part. Le stylo de Roger fuit dans sa poche,
provoquant une énorme tache bleue sur sa chemise blanche. Il le retire,
le reagrde, de lencre en sort et éclabousse son visage.)
[Quake. Piper est en cuisine et prépare un repas. Au moment où
elle sapprête à verser le porto dans la sauce, le chef
Moore entre.]
Chef Moore : Vous devez avoir fini ! (Il frappe dans
ses mains.) Stop. Voyons voir
(Lisant la carte.) « Rôti
de porc avec gratin de fenouils à la florentine et des pennés
nappés de sauce au porto rouge.
Piper : Chef Moore.
Chef Moore : Quoi ?
Piper : Le
le porto
Chef Moore : Hum, sans cet ingrédient, la sauce nest pas
délicate et manque de recherche, ça sen fait une recette
quon trouve dans les magazines ! Pah
Piper : Je nai pas eu le temps de
Chef Moore : Ah Ah !
Piper : Mais
mais
(Il prend un morceau et sapprête
à lavaler. Piper lève les mains et le temps sarrête.
Le chef est figé comme une statue.) Chef Moore ? Chef Moore ? (Elle
passe sa main devant ses yeux.) Coucou ! Coucou ? (Elle en profite pour prendre
un peu de porto et le déposer sur la fourchette du chef. Le temps reprend
son cours et il avale.)
Chef Moore : Mmm
Cest délicieux, cest magnifique
!
[Musée dHistoire Naturelle. Bureau de Roger. Il est assis dans
son fauteuil, face à la fenêtre, et parle au téléphone.]
Roger : Cest moi qui ait eu lidée
de faire appel à des dons privés et de placer largent.
Par ailleurs, javoue que jai beaucoup travaillé sur ce
projet depuis le début. (Prue entre dans le bureau.) Oui ; on sait
tous les deux qui a vraiment organisé cette exposition, nest-ce
pas ? (Il tourne sur sa chaise et voit Prue.) Cest toi ?
Prue : Je démissionne.
Roger : (Au téléphone.) Je vais devoir vous rappeler.
(Il raccroche.) Réfléchis bien
Prue : Ici tout est minable, le salaire, le patron
alors à
quoi il faut que je réfléchisse ?
Roger : A ton avenir. Parce que fais moi confiance si tu ten
vas sans préavis, tu peux faire une croix sur tes références.
Prue : Ne me menaces pas Roger.
Roger : (Il rit.) Cest tout moi ! Je devais essayer
Tu
es vexée, tu es en colère, tu es blessée dans ton orgueil
et je tassure que je le comprends et je comprends aussi que ça
tempêche de voir que je te rends service !
Prue : Excuse-moi ?
Roger : jai été forcé de tenlever
cette exposition, si je lavais pas fait, le comité directeur
aurais mis quelquun de lextérieur à ma place. Tu
devrais réfléchir
Je suis là pour toi, contrairement
à quelquun de lextérieur. Alors au lieur de ma quitter,
remercie moi !
Prue : Oh te fais pas de soucis, je suis certaine que ton intelligence
pourra très vite ingurgiter les 75 disquettes et les milliers de pages
de recherches que jai laissé dans mon bureau !
Roger : Tu vas le regretter
Prue : Ca, ça métonnerait ! Je croyais que rompre
avec toi était la meilleure décision que javais prise,
alors que celle-ci la surpasse ! Au revoir !
(Elle tourne les talons et part.)
Roger : Jespère que tas pas rempli ton sac de gommes
et dcrayons ! (Elle sarrête et tords un cou invisible avec
ses doigts. La cravate de Roger commence alors à étrangler celui-ci.
Il court vers son bureau, sassoit et cherche une paire de ciseaux. Il
coupe sa cravate et tombe à la renverse.) Mais quest-ce qui spasse
?...
[Dans une cabine cabine téléphonique. Piper téléphone.]
Piper : Phoebe, décroche le téléphone.
Décroche le téléphone
(Elle renonce et sort de
la cabine. Elle se heurte à Jeremy.) Oh ! Oh, Jeremy ! Tu mas
fait une de ces peurs !
Jeremy : Oui, cest ce que je vois, désolé
Ca va aller ?
Piper : Oui, ça y est, sest passé. Je vais très
bien. Quest-ce que tu fais ici ?
Jeremy : je voulais être le premier à te féliciter
pour ton nouveau travail.
Piper : Tes vraiment incroyable, mais comment tu es au courant
?
Jeremy : Tu as dû faire ta spécialité et tout ceux
qui ont eu le bonheur de la goûter nont pu que reconnaître
ton fabuleux talent.
Piper : Oh, jai chaud partout quand tu parles de cuisine, chéri
!
Jeremy : Hot-dogs, hamburgers, pizzas
(Ils sembrassent.)
[Dans la rue. Phoebe est sur son vélo. Soudain, elle a une prémonition.
Deux garçons en rollers se font renverser par une voiture. Elle revient
à la réalité. Phoebe continue de rouler et aperçoit
la voiture et les deux garçons.]
Phoebe : Oh non ! Attention !
(Elle sinterpose entre les garçons et la voiture et chute de
son vélo. Le conducteur sort de la voiture.)
Conducteur : Quest-ce quelle a ? Elle est blessée
?
[Hôpital. Prue marche vers la réception. Andt est debout, dos
à elle.]
Prue : Bonjour. Vous pouvez me dire où est ma
sur ? Phoebe Halliwell.
Infirmière : Juste une minute. (A Andy.) Comment vous appelez-vous
?
Andy : (A linfirmière) Inspecteur Andrew Trudeau de la
police criminelle. Le Dr Gordon mattend.
Infirmière : Je vais voir.
Prue : Andy ?
Andy : Prue ? Ca alors ! Comment vas-tu ?
Prue : Je vais bien, et toi ça va ?
Andy : Oh très bien. Jen reviens pas de te retrouver ici
!
Prue : je suis venue chercher Phoebe. Elle vient davoir un accident.
Andy : Et elle a été blessée ?
Prue : Non, non, cest pas grave. Et toi, quest-ce que tu
fais ici ?
Andy : Heu
Jenquête sur un meurtre.
(Silence)
Infirmière : (A Prue) Votre sur aurait fini de passer
les radios dans une vingtaines de minutes. (A Andy) Le bureau du Dr Gordon
est à gauche, au fond du couloir. Il est avec un patient mais il vous
recevra dès quil aura fini.
Andy : Merci.
Prue : Merci.
Andy : Bon, ça ma fait plaisir de te revoir. (Ils se serrent
la main.)
Prue : Ouais, moi aussi, ça ma fait plaisir.
Andy : Heu
Puisque Phoebe nest pas là et que le
Dr Gordon est pris, si je toffrais un mauvais café pour faire
passer le temps ?
Prue : Volontiers.
Andy : Allons-y.
(Ils marchent vers la machine à café.)
Prue : Alors ? Tes inspecteur maintenant ?
Andy : Javoue que cest un titre que je naime pas
trop mais enfin
Prue : Mmm, Inspecteur, quelle promotion2
Andy : Ben
Ca me convient déjà mieux.
Prue : Ton père doit être fier de toi.
Andy : 3ème génération, il est comblé.
Si on parlait de ce que tu fais ?
Prue : Je vis à nouveau dans la maison de grand-mère,
et depuis une heure, je cherche du travail.
Andy : Oh.
Prue : Il paraît que thabites Portland ?
Andy : Plus maintenant
Tu sors toujours avec Roger ?
Prue : Comment peux-tu être au curant ?
Andy : Jconnais du monde.
Prue : Tu tes renseigné sur moi ?
Andy : Je le formulerais autrement.
Prue : Comment le formulerais-tu ?
Andy : La curiosité est un vilain défaut.
Prue : Tu tes renseigné sur moi.
Andy : cest sans doute le métier qui veut ça.
[Quake. Prue et Phoebe sont assises au bar.]
Prue : Les élues, les sorcières aux trois
pouvoirs. Phoebe, tout ça cest dingue !
Phoebe : Ne me dis pas que rien détrange ne tes
arrivé aujourdhui ! Tu nas pas arrêter le temps,
ni déplacer les objets ?
Prue : Roger a décidé de me retirer lexposition.
Sil te plaît, écoute-moi, je sais que tu crois voir ce
que réserve lavenir, ce qui est plutôt ironique
Phoebe : Je sais que tu crois que je nen ait pas, que ma vision
de la vie est nébuleuse en comparaison de ton parfait enfer ! Même
si tu ne veux pas me croire, fais moi confiance rin que cette fois.
Prue : Phoebe. Je nai et je naurai jamais de pouvoirs.
Maintenant passe moi le lait sil te plaît.
(le pot de lait se déplace vers elle et se vide directement dans son
verre.)
Phoebe : Tu disais quoi là ? Que tu navais pas de pouvoirs
?
Prue : Oh mon dieu ! Donc, je peux déplacer les objets par la
pensée !
Phoebe : Oui, et avec tout ce que t rumines à lintérieur,
je parie que tu peux jouer « lArme Fatale » à toi
toute seule.
Prue : Oh, jle crois pas ça.
Phoebe : Donc ça veut dire que Piper sait arrêter le temps.
(Prue attrape un verre de tequila et le boit cul sec.) Est-ce que ça
va ?
Prue : Non, non ça va pas du tout ! Tu mas transformé
en sorcière !
Phoebe : Tu létais à ta naissance, tout comme nous.
Et il voudrait mieux quon apprenne à vivre avec.
[Extérieur du Quake. Phoebe et Prue commence à marcher dans
la rue.]
Phoebe : Quand jai parcouru le Livre des Ombres,
jai vu des gravures qui ressemblaient à des tableaux de Bosch.
Il y avait des images terrifiantes de trois femmes bataillant contre différentes
incarnations du mal.
Prue : Le mal luttant le mal, cest un comble.
Phoebe : Non, en réalité, une sorcière peut être
bonne ou mauvaise, une bonne sorcière adopte pour devise : «
lutte contre le mal, répands la lumière » et une mauvaise
sorcière ou sorcier nont quun seul but : tuer les bonnes
sorcières pour semparer de leurs pouvoirs. Lennui, cest
quils ont lair de gens parfaitement normaux, on les trouve nimporte
où !
Prue : Mais quest-ce que ça a à voir avec nous
?
Phoebe : Et ben en fait dans la première gravure, les sorcières
étaient plongées dans le sommeil, mais dans la deuxième,
elles se battaient contre une espèce de sorcier. Je crois que tant
quon ignorait quon avait des pouvoirs, on était en sécurité
et maintenant
on ne lest plus.
(Kit, dans la rue, regarde Prue et Phoebe qui séloignent.)
[Un taxi. Piper est avec Jeremy. Elle porte une boîte de gâteaux du bonheur.]
Piper : Est-ce que quelque chose de bizarre ou dinexplicable
sest déjà produit dans ta vie ?
Jeremy : Bien sûr. Jappelle ça la chance et le destin,
dautres parlent de miracles. Pourquoi, quest-ce qui sest
passé ?
Piper : Oh, laisse tomber, je ne vais pas te le dire sinon tu vas me
prendre pour une dingue ! Ouvre ton gâteau du bonheur.
(Elle lui en tend un.)
Jeremy : Oui, chef. (Il louvre et lit le petit papier.) Vous
serez bientôt au sommet.
Piper : Cest ce qui est écrit ?
Jeremy : Bah, oui, oui.
Piper : Fais moi voir.
(Elle lui prend le papier des mains.)
Jeremy : Cest vraiment une prédiction ?
Piper : Du monde
Vous serez bientôt au sommet du monde.
Jeremy : (au chauffeur) Oh, sil vous plaît tournez à
la 7ème.
Chauffeur : Entendu.
Piper : On va chez toi en passant par là ?
Jeremy : On ira après, jai quelque chose à te montrer,
tout en haut de la vieille bâtisse de Bowing, la vue sur le Bay Bridge
est époustouflante.
[Une pharmacie.]
Pharmacien : (à Phoebe) Je vais chercher vos médicaments.
Phoebe : Prenez votre temps.
Prue : Excusez moi, où est-ce que je peux trouver de laspirine
?
Pharmacien : Allée 3.
Prue : Merci.
Phoebe : La camomille, cest efficace contre les maux de tête.
Prue : Contre celui-là, ça métonnerait !
(Elles marchent dans une allée.)
Phoebe : Cest drôle, jai pas peur du tout de nos
pouvoirs, tout le monde reçoit un héritage de sa famille !
Prue : Oui, des bijoux ou de largent, ou bien un tempérament
fort, voilà ce dont les gens normaux héritent.
Phoebe : Pourquoi être normal quand on peut être différent
?
Prue : Je veux être normale, avoir une vie normale
Bon
on est dans lallée 3 oui ou non ?
Phoebe : Attends, on peut pas changer ce qui sest passé,
ni aller contre notre destinée.
Prue : Est-ce que tu vois de laspirine ?
Phoebe : Non, mais je vois de la camomille.
Prue : Ecoute, je viens apprendre que je suis une sorcière,
et que mes surs sont également des sorcières, et quon
a des pouvoirs qui vont déchaîner la convoitise de gens malfaisants
et quils vont apparemment faire de notre vie un enfer, alors excuse-moi
Phoebe, mais pour linstant, javoue que je ne suis pas tout à
fait branchée médecine douce !
Phoebe : Tas quà lfaire partir ton mal de
tête. (Prue regarde Phoebe, agacée, et un tube daspirine
senvole pour atterrir dans ses mains.) Tu déplaces les choses
quand tes fâchée !
Prue : Non, cest ridicule ! Tes sûre que tu serais
pas tombée sur la tête par hasard ?
Phoebe : Donc tu ne me crois pas ?
Prue : Non, je nte crois pas une seconde !
Phoebe : Roger ! (Des tas de tubes volent vers Prue et tombent sur
le sol.) Quest-ce qui se passerait si on parlait de papa ?
Prue : Il est mort, Phoebe.
Phoebe : Non, il est parti de New-York, et il est toujours bien vivant
!
Prue : Pas pour moi. Il est mort le jour où il a quitté
maman.
Phoebe : Mais tu te voiles la face ! Dès quon parle de
papa, tu exploses comme un volcan ! Tu es folle de rage quil soit vivant,
folle de rage que jai essayé de le retrouver et folle de rage
que je sois revenue ! Et si tu en veux la preuve
. Papa, papa, papa,
papa, papa ! (Toute lallée de médicaments tombe.) Ca va
mieux ?
Prue : Ouais.
Phoebe : Le Livre des Ombres disait que nos pouvoirs grandiraient.
Prue : Et bah ça promet !
(Elles rient.)
[La vieille bâtisse du Bowing. Jeremy ouvre la porte à Piper.]
Jeremy : Et voilà, on est arrivés.
Piper : Ca mest égal que la vue soit belle, jrentre
pas là ddans !
Jeremy : Sil te plaît, entre, il y a une surprise à
lintérieur. (Ils montent dans lascenseur. Jeremy appuie
sur un bouton et ils commencent à monter.) Tu vas adorer. Tu vas le
raconter à Phoebe et à Prue dès que tu les retrouveras.
Piper : Jtai jamais que Phoebe était revenue !
Jeremy : Woops. (Il sort un athamé.)
Piper : Quest-ce que cest que ça ?
Jeremy : Cest la surprise !
Piper : Jeremy, sil te plaît, jai très peur.
Je ne plaisante pas du tout !
Jeremy : Moi non plus ! Ca va faire six mois que jattends. Depuis
que ta grand-mère est entrée à lhôpital.
Je savais depuis pas mal de temps que peu après la mort de la vieille
sorcière, vos pouvoirs se manifesteraient et quils se développeraient
dès que vous seriez de nouveau toutes les trois. Tout ce quil
fallait, cest que Phoebe revienne.
Piper : Cest toi, cest toi qui a tué toutes ces
femmes !
Jeremy : Pas des femmes, des sorcières
Piper : Pourquoi ?
(Il montre sa main et des flammes sortent de ses doigts.)
Jeremy : Afin de leur voler leurs pouvoirs, et maintenant, je veux
les tiens.
(Piper cire et Jeremy sapprête à la poignarder. Elle met
ses mains en lair et le fige. Lascenseur sarrête également.)
Piper : Surtout garde ton calme. Réfléchis. Réfléchis.
Tu dois sortir dici. Ca va aller. (Elle saute par-dessus la porte. Jeremy
se défige et attrape son pied. Elle prend un morceau de bois et le
frappe, il sévanouit laissant Piper partir.)
[Manoir Halliwell. Phoebe écoute les messages sur le répondeur.]
Roger : Oui, cest moi, cest Roger, je consens
à ce que tu reprennes ton travail. Trêves de plaisanteries, jaimerais
te parler.
(Prue arrive avec Kit.)
Prue : Piper est pas rentrée, à moins quelle se
soit transformée en chtte !
Phoebe : Par où est-elle entrée ?
Prue : Jen sais rien, on a peut être laissé une
fenêtre ouverte. Pas de message de Piper ?
Phoebe : Elle est probablement afec Jeremy, Roger en a laissé
un
Prue : Oui, jai entendu.
(La porte dentrée souvre, Piper entre.)
Piper : Prue ?
Phoebe : On est là. (Piper ferme la porte à clé.)
Piper ?
Prue : Oh mon dieu, quest-ce qui tarrives ?
Piper : Vite, fermez les portes et les fenêtres, on a très
peu de temps. Phoebe, dans le Livre des Ombres, il y a un moyen de se débarrasser
de
Phoebe : Sorcier ?
Prue : Oh mon dieu !
[Ascenseur. Jeremy se réveille. Il attrape son athamé et court
dehors.]
Jeremy : Je taurai quand même.
[Manoir Halliwell.]
Prue : Je vais avertir les flics.
Piper : Et tu vas leur dire quon est sorcières et quun
sorcier aux pouvoirs maléfiques cherchent à nous éliminer
? Même si les flics venaient, ils ne pourraient rien contre Jeremy et
on y passerait.
Phoebe : (Des escaliers) Jai trouvé la réponse,
cest notre seul espoir, venez !
[Grenier. Elles sont assises en cercle sur le sol, autour dune table, entourées par des bougies.]
Prue : Bien, on a disposé en cercle neuf bougies
consacrées par les huiles et les épices.
Piper : Je nen vois que huit.
Phoebe : Euh non, tas oublié celle-ci. (Elle montre une
bougie danniversaire.)
Piper : Cest pour les anniversaires !
Phoebe : Et notre grand-mère sen servait pour les cérémonies.
Prue : Alors maintenant, il nous faut la poupée.
Piper : Voilà.
(Phoebe allume la bougie et la met dans le chaudron.)
Prue : Tu es prête à jeter un sort à Jeremy ?
Piper : Avant, je vais le rendre plus fort. (Elle prend une rose et
la pose sur la poupée.) « Ton amour se fanera et disparaîtra
de ma vie et de mon cur, laisse-moi, Jeremy et disparaît à
tout jamais. » (Elle presse la rose dans la poupée et la met
dans le chaudron.) Ca y est, jai fait ce quil fallait.
Prue : Pourvu que ça marche
(Elles regardent le chaudron et une mini explosion a lieu.)
[Plan sur Jeremy. Il court dans la rue au moment où il est transpercé
par des épines de toutes parts.]
[Grenier. Elles nettoient. Phoebe prends le chaudron et a une prémonition
de Jeremy.]
Phoebe : Revenez ! Ca na pas fonctionné.
Piper : Quoi ?
Phoebe : Ca na pas fonctionné !
Prue : Ah oui, et comment tu le sais ?
Phoebe : En touchant le récipient, jai eu un flash, jai
vu Jeremy.
Prue : En touchant le récipient, tu as pu voir Jeremy ?
Phoebe : Oui, il vient ici.
(Elles courent vers la porte et descendent les escaliers, puis Prue ouvre
la porte dentrée.)
Prue : Vous venez ?
(Jeremy est derrière elle. Piper et Phoebe crient.)
Jeremy : Salut les filles. (Prue se met devant Piper et Phoebe, pour
les protéger. Elles marchent à reculons. Prue utilise son pouvoir
de télékinésie et le projette légèrement
contre le mur.)
Prue : Piper, Phoebe, montez vite là-haut. (Elles montent au
grenier.)
Jeremy : Cétait plutôt réussi, bravo ! Tu
as toujours été la plus forte des trois, nest-ce pas ?
(Elle utilise à nouveau son pouvoir et le projette à nouveau
légèrement contre le mur. Elle monte à son tour au grenier
en courrant.)
[Au grenier, Prue arrive en courrant.]
Prue : Phoebe, tas raison, nos pouvoirs grandissent
!
Piper : Il faut mettre le plus de trucs possibles contre la porte !
(Elles mettent une commode et bloque la poignée avec une lance de bois.)
Jeremy : (de lextérieur de la pièce) Vous ne marrêterez
pas. Mes pouvoirs sont plus grands que les vôtres !
Prue : Autre chose !
Phoebe : La chaise, vite !
(Elles posent la chaise devant la porte.)
Jeremy : (Il rit.) Vous croyez quune chaise peut marrêter
? (La chaise se retire.) Vous croyez quune commode peut marrêter
? (La commode se retire aussi.) Pas très douées pour des sorcières
! Rien, ni personne ne peut marrêter. (Il rit à nouveau.)
Piper : Et maintenant quest-ce quon fait ? On est piégées
!
(La porte explose et révèle Jeremy. Prue, Piper et Phoebe crient.)
Prue : On va laffronter ensemble, souvenez-vous de la planche
magique !
Piper : De linscription qui était au dos ?
Prue, Piper & Phoebe : « Le pouvoir des Trois nous libèrera.
» (Un cercle de feu les entoure, Prue prend les mains de sessoeurs.)
Prue : Il faut quon soit unies !
Prue, Piper & Phoebe : « Le pouvoir des Trois nous libèrera.
» (Elles répètent cette incantation jusquà
la mort de Jeremy, après le feu, cest une tornade qui les entourent.)
Jeremy : Je ne suis pas tout seul. On est des millions, dans des endroits
que vous ne soupçonnez pas, sous des formes que vous nimaginez
pas. On est lemblème sur cette terre, vous ne serez jamais en
sécurité, et vous ne serez jamais libres. Jamais !
(Jeremy explose et disparaît.)
Prue : Le pouvoir des Trois
[Manoir Halliwell. Perron. Prue sort et prend le journal.]
Andy : Bonjour. (Il porte un journal et une tasse de
café.)
Prue : Bonjour. En voilà une surprise !
Andy : Je men veux toujours de tavoir offert un café
aussi mauvais alors je voulais me faire pardonner.
Prue : Ah cest pour ça que tu mapportes un bon café
?
Andy : Non, Ca non, cest le mien ! Je
Je voudrais tinviter
à dîner
A moins que tu nes peur ?
Prue : ah oui et peur de quoi ?
Andy : Oh disons de passer une bonne soirée, de faire remonter
des souvenirs, de rallumer la vieille flamme ?
Prue : Mmm
Ce nest pas très prudent, non ?
Andy : Daccord. Vendredi soir, 8 heures. (Silence.) Tas
hésité.
Prue : Non, ça nest pas ce que tu crois. Il se trouve
quen ce moment, ma vie est un petit peu compliquée. Je te téléphone
?
(Il lui donne sa carte.)
Andy : Daccord. Au revoir, Prue.
Prue : Au revoir, Andy.
(Il marche vers sa voiture et remarque Kit dans les bras de Phoebe, qui accompagnée
de Piper sort de la maison.)
Piper : Cest Andy !
Phoebe : Tu vois, cétait bien une voix dhomme.
Piper : Quest-ce quil voulait ?
Prue : Il voulait minviter à dîner.
Piper : Quest-ce que tu lui as dit ?
Prue : Eh bien
Jai commencé par dire oui et puis
ensuite, je me suis demandé si je pouvais sortir. Ets-ce que les sorcières
ont le droit de sortir ?
Piper : Je crois quelles sortent et qui plus est avec les types
les plus craquants !
Prue : Oh mais vous rirez moins quand ça vous arrivera à
vous, parce que maintenant, tout sera totalement différent.
Phoebe : Lavantage, cest que notre vie ne sera pas mortelle.
Prue : Mais elle ne sera plus jamais pareille.
Phoebe : Mais est-ce que cest mauvais ?
Prue : Non, bien sûr, mais ça peut nous causer des problèmes.
Piper : Oui, cest vrai, alors quest-ce quon doit
faire ?
Phoebe : Et quest-ce quon ne doit pas faire ?
Prue : On doit faire très attention, on doit être très
sage et on doit se serrer les coudes.
Piper : Et ben, ça va être coton !
(Elles rentrent dans le manoir. Prue regarde la porte et la ferme avec son
pouvoir.)